DEPRESSON et EMDR

Traiter la dépression par l'EMDR est possible. Faisant suite à une suite traumatismes (deuil, accident, maladie, séparation..) la personne se trouve fragilisé et plonge vers un état d'abattement, d prostration profond avec le risque de dépression chronique.

C'est aujourd'hui un nouvel enjeu pour la psychothérapie EMDR, découverte, rappelons le, par l'américaine Francine Shapiro en 1985.
Que nous enseignent les statistiqueS sur la dépression? Selon l,OMS, deuxième affection la plus répandue au monde et touchant 6 % de la population dans les pays occidentaux.
Aux cotés des psychothérapie thérapies comportementales et cognitives, la psychanalyse, l'EMDR semble aussi bien réussir dans le traitement de la dépression. En effet, si on considère que les facteurs de risque d'une dépression sont liés au fait de vivre des pertes à répétition, un stress chronique, avoir vécu des événements traumatisants dans l'enfance, ou vécu déjà une dépression, l'EMDR est ici tout à fait adapté.
Nous allons montrer cette efficacité de l'EMDR à partir d'un exemple:

Le cas clinique:
Nadine, a 8 ans quand elle perdu son père pour lequel elle éprouvé la plus grande affection. Elle fait alors de l'énurésie jusqu'à sa pubertés. A l'école, elle s'isole beaucoup, se nourrit peu et passe des heures entières à lire dans sa chambre ou sa mère la surprend souvent en train de pleurer.
Marié jeune à un homme de 20 ans son ainé, elle en subie la disparition suite à une maladie qui la laisse seule avec 3 enfants.
Elle reprend alors une activité professionnelle ou elle reprend goût à l'existence. Après 10 ans d'investissements et de liens forts avec son employeur, celui décède à son tour par un accident de voiture.

Nous sommes précisément confrontés ici à un schéma type de pertes à répétition, chacune l'entraînant, dans les semaines , mois et années qui suivent, vers un profond abattement, une immense tristesse. Aucun des chocs émotionnels n'ayant fait l'objet d'un accompagnement thérapeutique, la patiente a sombré dans la dépression chronique. Elle sort peu de chez elle comme à communiquer avec les autres.
C'est donc quelque chose de comorbide qui s'est installé, mêlant les états de stress post traumatiques non résolues et les épisodes dépressifs dont les déclencheurs lui échappaient. ce désarroi psychique a conduit la patiente, âgée de 58 ans, à consulter auprès d'un praticien EMDR.
Depuis plusieurs années, et malgré la prise d'anti- déprésseurs, elle se sent toujours fragilisé. Elle dit que les médicaments l'empêchent de trouver un sommeil équilibré et semblent insuffisants pour guérir sa peur d'être privés de ses proches , alors ses angoisses redoublent d'intensité.
Elle souhaite sortir de cette souffrance par un autre moyen thérapeutique. Elle vient alors en consultation EMDR.

La thérapie proposé:
Nous commençons le traitement par Installations de ressources propres à stabiliser psychologiquement la patiente.
Après avoir établi un plan de câblage, nous retraitons ensuite chaque situations traumatiques (par exemple et en premier lieu la mort du père). Les deux autres pertes nécessitent plus de séances, car un phénomène d'amnésie s'est mis en place, lequel protège la patiente d'intrusions affectives et trop violentes indésirables. Malgré tout la patiente réagit bien à l'EMDR, même si elle pleure beaucoup en séance. Petit à petit et avec l'aide de tissages cognitifs les souvenirs réactivé reviennent à la mémoire pour être retraités de manière plus adapté.

Nous faisons l'hypothèse, après 8 séances de thérapie EMDR axé sur les traumas liés aux pertes successives que les choses s'améliorent. En effet, elle dort mieux, plus longtemps et se réveille moins fatigué. Sur le plan de la communication, elle participe à des sorties avec un groupe de randonneurs rencontrés il a plusieurs années et auquel elle n'avait plus donné signé de vie. Elle rend plus souvent visite à ses enfants.
Mais, bien qu'elle a le sentiment d'avoir fait des progrès, la patiente dit qu'elle se sent toujours dépressive. Dés lors, nous essayons de repérer avec elle et à travers des situations actuelles des déclencheurs qui font "effet" , la fragilise et la rende perméable à la rechute.
C'est la mort récente de sa voisine qu'elle connaissait pourtant à peine qui la replonge dans l'abattement. Par association, cette perte a fait écho aux 3 pertes subies dans le passé, provoquant la rechute. Nous décidons d'accorder la priorité à l'événement pou le retraiter avec le protocole standard EMDR. Une croyance irrationnelle: " je porte la poisse pour ceux qui m'entourent" a été dégagé et transformé en " je ne suis pas responsable de la mort des autres". Ceci a contribué à une première du processus de guérison. Après cette affirmation, la patiente avouait s'être débarrassée, soulagé d'un grand poids.

Nous avons alors centré la thérapie EMDR autour des 3 pertes jalonnant son existence la mort du père, du mari, de l'employeur. Chaque prêtre retraité de manière isolé ou le sentiment de culpabilité réapparaît, comme d'être abandonné à chaque fois. Les souvenirs des êtres chers, aimés et disparus affluent, devenant plus accessibles à l'émotion, aux pensées, aux sensations corporelles.
Dans les cas de pertes aussi douloureuses, Il faut bien comprendre que ce que la personne s'est interdite de ressentir par l 'émotion ou la parole, le corps l'exprime par dessus toutes les défenses mises en place.

Pour résumer, Il a fallu donc 16 séances EMDR pour soigner les traumatismes liés aux pertes successives et soulager les symptômes de la dépression chronique afin que la patiente ai pu retrouver une vie plus équilibrée.

Norbert Zerah
Psychologue clinicien
Praticien EMDR
www.therapie-emdr.com

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